Cet appareil n'a pas été révisé depuis 1975; tous
les condensateurs chimiques ainsi que les gros 2µ2 ont donc
été changés sur
les cartes filles. Les tantales sont OK aux tests. |
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Une vue de dessous; les 4 ronds noirs sont les écrous de fixation des condensateurs de filtrage. | ||
La façade est constituée d'une fine
plaque d'aluminium peinte en
gris et collée sur le châssis plastique. Pour démonter le
A78 il
faut décoller cette plaque afin d'accéder aux vis; le gros hic c'est
que vu sa finesse elle est quasi indécollable sans l'esquinter... un
risque que je ne vais pas prendre. PS: suite à la mise en ligne du présent dossier j'ai reçu plusieurs mails pour m'informer que c'est démontable via quelques vis. |
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Gros plan sur les potentiomètres cachés
derrière la façade amovible; eux seuls ont eut droit à une
plaque d'époxy. En vert: un connecteur "fond de panier". Sinon, chez Revox on a pas peur des torsions de plaques... |
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Ne voulant pas démonter la façade pour
les raisons évoquées plus
haut, il me faut ruser pour changer les composants
inaccessibles. Les deux chimiques de la carte alim seront enlevés de la façon suivante: - Insertion d'outils divers pour écarter en force le circuit imprimé des fils passant dessous. - Dessoudage et extraction à la pince. - Nettoyage des résidus de soudure avec de la tresse à dessouder. |
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Ne pas oublier de couper les pattes des nouveaux composants à la bonne longueur avant insertion. | ||
Pour changer le 1000µ du fond il faudra accéder à sa patte négative en passant par le dessous du châssis. | ||
Démontage des cartes de la section puissance. | ||
Tous les condensateurs chimiques jaunes sont impérativement à changer. Le plus impressionnant est celui couché ci-contre. L'autre, situé sur le circuit imprimé, commence à montrer sa base en caoutchouc et finirait par lui aussi se transformer en fusée Ariane. | ||
Les transistors de puissance sont tous de classiques 2N3055, comme sur le NAD3020. | ||
Il
n'y avait pas de pâte thermique, j'en ai donc ajouté de part et d'autre
des plaques de mica. Ensuite, contrôle à l'ohmmètre pour détecter tout contact indésirable entre le dissipateur et les transistors. | ||
Lors du remontage des plaques, faire très attention aux entretoises métalliques dont les encoches doivent être à cheval sur les pistes des circuits imprimés. | ||
Un petit coup de bombe F2 dans les ajustables et dans le connecteur du bas. | ||
Insertion des trois cartes filles. | ||
Au
début je voulais démonter ces rotacteurs infestés de mauvais
contacts. Ces éléments n'étant pas
autonomes mais associés aux circuits imprimés, il y avait un
risque que tout saute ou tombe en pièces éparses lors du démontage...
donc solution pas glop. J'ai résolu le problème en perçant au fer à souder (avec une vieille panne) un petit trou dans chaque commutateur, du coté opposé au circuit imprimé associé (pas de perceuse car aucun copeau ne doit tomber à l'intérieur). Ces trous sont réalisés à partir du dessous du Revox pour que par la suite la poussière ne rentre pas. | ||
J'enfonce ensuite le tuyau de la bombe de F2 dans chaque trou et en balance de généreuses giclées (avec toute la pub que je leur fait j'espère qu'il vont m'en envoyer quelques bombes gratos). | ||
Gros
plan sur les trous et les travaux d'injection. Le A78 est ensuite posé sur son dissipateur (à la verticale avec la façade en haut) pour que le liquide se répande sur les pistes. J'actionne plusieurs fois chaque rotacteur puis laisse l'ampli une nuit dans cette position. | ||
Réalisation du cordon secteur dont les fiches ne sont pas au standard Français avec des cosses et de la gaine thermo. | ||
Un coup de sèche cheveux plus tard... | ||
Il est possible de remplacer le voyant par une LED blanche sans supprimer le système d'origine. Pour cela, tourner l'ancien bloc sur le coté à l'aide d'une pince. | ||
Ajouter un câble pour récupérer du 24V continu au niveau des cosses des doubles fils rouges et noirs de la carte alimentation. Intercaler une résistance de 1,2k 1/2W entre l'anode et le +24V, sans oublier la gaine thermo. | ||
Les
fils sont soudés au niveau du circuit imprimé. La résistance est dans
la gaine thermo. En blanc, les 2 fils de l'ancien voyant, raccordés à une tension alternative. | ||
A l'autre extrémité de mon câble violet: la LED blanche, elle aussi isolée par de la gaine thermo. | ||
Le Tracker 2000 avait indiqué un condo de filtrage douteux. Le démontage confirmera cela en dévoilant une fuite. | ||
Pas
évident de trouver des condensateurs dans ce format à un prix
raisonnable. La solution: les vider pour y insérer des chimiques ordinaires. | ||
Perçage de la capsule d'étanchéité puis découpage à la pince entre les trous. | ||
Extraction de l'opercule en forçant avec un tournevis. | ||
Le
nouveau chimique et l'ancien accompagné de son contenu qui avait
sérieusement séché... Notez qu'il est impossible d'utiliser des capacités plus élevées que celles d'origine car nous sommes déjà aux valeurs maximales indiquées sur les ponts de diodes. | ||
Nettoyage de l'intérieur de l'enveloppe alu puis suppression du sertissage à l'aide d'une pince. | ||
Ajout d'une cale afin que le nouveau chimique, moins haut, affleure l'ouverture de l'ancien. Fixation de celle-ci au pistolet à colle. | ||
Le nouveau condensateur est coiffé d'une goutte de colle puis enfoncé à l'intérieur de l'étui. | ||
Et voila le travail :-) | ||
Les
réglages seront effectués à l'aide des valeurs indiquées sur les
schémas. Les essais montreront que la pâte thermique que j'avais mise sous les 2N3055 n'est vraiment pas nécessaire puisque l'ampli ne chauffe pas ! | ||
Quelques
condos d'origine. Les jaunes sont vraiment de grosses M..... | ||
La
LED, pas si laide. | ||
Nostalgie... | ||
Les
tests en chauffe avec le surprenant tuner Sansui T-7L dont l'aiguille
bouge toute seule. La restauration a métamorphosé le Revox. Par rapport à son état initial c'est le jour et la nuit. Sa qualité sonore est époustouflante, phénoménale, un truc qui laisse scotché bouche bée au fond du fauteuil... Il surpasse largement son successeur le B750. |